Resident Evil 4

Images pouvant choquer la sensibilité de... oh et puis merde, j'ai vu des mères acheter GTA Vice City à des mômes de 7 ans alors...

Voilà... En ce moment je ne fais que des articles sur les RPG, il fallait que cela cesse! J'ai donc choisi d'essayer un article sur un autre jeu que j'adore, mais dans un style complètement différent... J'ai longuement hésité entre Metal Gear Solid et celui ci, bah tant pis pour MGS je le ferais plus tard!

La fabrication de Resident Evil 4 tel qu'on le connaît a été quelque peu chaotique... Tout d'abord, le premier projet faisait état d'un policier possédant des pouvoirs surnaturels qui se serait battu contre des hordes de zombies et de démons... Jugeant l'idée excellente mais peu adaptée à la saga des Resident Evil, Capcom a décidé d'en faire un tout autre jeu, ainsi naquit Devil May Cry... Ensuite, une première version avait été dévoilée avec un trailer annonçant le retour de Leon Scott Kennedy, arpentant les couloirs d'un manoir et de mystérieux souterrains high-techs. L'histoire devait raconter la chute d'Umbrella Corp, responsable du développement des virus ayant transformé les citoyens de Raccoon City en zombies.


Mais l'orientation du jeu a pris une toute autre tournure, et si le héros n'a pas changé en la personne de Leon, le scénario lui se démarque de la première trilogie. Six ans après les événements de Raccoon City, Leon est devenu garde du corps présidentiel. Après la "purification" de Raccoon par une bombe atomique, Umbrella Corp. dû cesser ses activités et déposer le bilan. Tout avait l'air de bien se dérouler quand la fille du président se fait enlever. Ses traces ont été retrouvées dans un petit village hispanique, et Leon est envoyé sur place en éclaireur pour tenter de la secourir et découvrir ce qu'il se passe.

Des son premier contact avec un autochtone, Leon est forcé de sortir les armes et de l'abattre, le villageois se montrant peu courtois avec une hachette à la main. Ses copains ne se font pas prier pour arriver, et Leon se retrouve dans l'obligation de progresser en direction du village hostile. A son arrivée sur la place centrale du village, Leon est attaqué par tous les habitants, et doit se réfugier tant bien que mal dans les maisons qui l'entourent. Mais les villageois sont futés, et tentent par tous les moyens de rentrer (échelles, fenêtres, etc...). Un fou furieux armé d'une tronçonneuse les accompagne, et croiser sa route à moins d'un mètre est purement et simplement un suicide...


Leon ne tarde pas à comprendre que le comportement des villageois est tout sauf naturel, et la nuit révèlera l'horrible vérité: tous sont contrôlés par des parasites, Las Plagas de leur petit nom, qui font d'eux de véritables monstres doués d'une certaine forme d'intelligence. Une certaine forme car ils savent très bien comment se faufiler dans votre dos, mais se laissent contrôler par le maître des lieux, Lord Saddler.

Puis vient le moment où on retrouve Ashley, la fille du président, et à ce moment le jeu devient un calvaire pour le joueur. J'exagère, mais Ashley est la personnification même de l'expression: "je traîne un boulet". Elle ne sert à rien, prend énormément de dégâts si elle prend le moindre coup (et Game Over si elle meurt) et les ennemis n'ont de cesse de vouloir la capturer quand vous êtes occupés à dégommer ceux qui sont trop proches de vous (ce qui peut se conclure aussi par un Game Over).


Un marchand est présent dans le jeu, il vous permettra de revendre les trésors collectés durant votre exploration pour acheter des armes et amélioration pour rester en bonne forme contre les monstres qui deviennent de plus en plus résistant au fil du jeu. Il tient aussi un mini-jeu sympathique qui vous demandera de l'adresse pour détruire des cibles sans toucher celles à l'effigie d'Ashley (même si c'est tentant...). Chaque tentative vous permettra de gagner de petites figurines représentant un des persos du jeu... Et pour chaque rangée de figurines obtenues un petit bonus de pesetas vous sera donné.

Pourtant, on pardonne vite à Capcom de nous avoir imposé cette sangsue (attractive, avec de jolies formes, mais tellement niaise...) car l'action est très plaisant et le scénario assez accrocheur. Graphiquement, rien à dire, Resident Evil 4 est le plus beau jeu de la Game Cube (préférez cette version à toutes les autres, exception faite de la version Wii, mais j'y reviendrais) et les décors sont somptueux. Lors de leur "ballade", Leon et Ashley vont traverser 3 environnements distincts:


-Le village: situé en pleine campagne au milieu de la forêt, il est assez étendu car compte de nombreuses fermes éparpillées. Une petite aventure au milieu des agriculteurs parasités avant de faire une petite virée romantique sur un lac peuplé par un monstre plus dangereux que le Loch Ness (qui fait office de boss intermédiaire). Le chef des villageois, qui lui est le véritable boss du village, ne vous fera pas de cadeau lors de votre affrontement contre lui.


-Le château: vraiment somptueux, l'intérieur combine classe, gothique et endroits lugubres. Si l'intérieur est vraiment joli (gare aux pièges et autres armures "vivantes"), l'extérieur et les souterrains sont quand à eux plus glauques et remplies de créatures un tantinet exaspérantes (vilaines mouches!). Préférez la visite guidée du magnifique jardin, en compagnie des chiens-loups enragés et plein de puces (de parasites), ou celle de la mine avec son petit wagonnet qui vous emmènera bien loin... Peut être même en enfer, qui sait? Et pour vous relaxer, essayez-vous au mini jeu de tir tenu par le gentil marchand!


-Le camp militaire: situé sur une île, le camp militaire contient tout ce qu'il faut pour finir en beauté ce petit séjour touristique espagnol. Le jeu alterne alors les phases de "kill them all" où il faut abattre des centaines de soldats, aux phases plus "horrifiques" contre les Regeneradores, gentils petits monstres qui se régénèrent tant que tous les Plagas qui infectent son corps ne son pas détruits... Facile? J'ai dû oublier de mentionner que ces sales bestioles sont invisible à l'œil nu... Des révélations, un camarade devenu ennemi, l'intervention de la "pouffiasse en robe rouge", des ennemis plus moches les uns que les autres, des gatling, une ballade en camion et une exposition à des lasers sont aux programme... Sans oublier un duel mémorable au couteau.

D'accord, quand j'ai dit "horrifique" tout à l'heure, il est vrai que ce n'est pas le mot... "Stressantes" aurait été plus adapté. En effet, rares sont les fois où j'ai vraiment eu "peur" dans ce jeu, mais nombreuses sont celles où ma manette était glissante à cause de mes mains rendues moites sous l'effet du stress... A la première partie, on n'avance pas aussi vite que l'on voudrait, par crainte de se retrouver encerclé par une dizaines d'espagnols possédés. Certains monstres ont aussi les yeux cousus et vous demandent de ne faire aucun bruit sous peine de finir tranché en un seul coup (ça arrive). Pas facile de rester silencieux quand vous êtes coincés dans une cage avec ce gros vilain alors que d'autres vous assaillent à coup d'arbalète! Autre fait "stressant", on ne peut jamais lâcher la manette lors des phases de dialogue, sous peine certaines fois de mourir bêtement en ayant raté le QTE affiché à l'écran...


QTE? Késako? QTE signifie "Quick Time Event", soit un événement que l'on doit réaliser très rapidement. En règle générale, il suffit d'appuyer (ou marteler suivant les circonstances) sur le bouton A, ou B, ou les deux, où sur L et R simultanément... Mais vous n'avez que très peu de temps pour agir, la mort guettant les moins rapides d'entre vous. Le combat mémorable au couteau dont je parlais tout à l'heure se déroule exclusivement sous forme de QTE pendant un dialogue entre Leon et son adversaire. Sur la version Wii le QTE peut vous demander de secouer énergiquement la wiimote, de façon à ne pas mourir bêtement au fond d'un gouffre par exemple.


Pour un Resident Evil, l'aventure est longue, très longue... Comptez facilement la vingtaine d'heures pour la première partie, que je vous conseille de faire en mode facile pour vous habituer, quitte à passer à coté de nombreux lieux fermés si vous êtes en ce mode. Si vous préférez voir l'intégralité du jeu (les "scènes coupées" étant majoritairement dans le château), je vous conseille de prendre le mode Normal, qui constitue quand même un beau challenge pour une première partie. Puis vous pourrez vous frotter au mode "Pro", qui lui vous donnera vraiment du fil à retordre.

Les Bonus:

Toutes les versions possèdent le mode "Mercenaries" qui se débloque en finissant une fois le jeu. Dans ce mode, plusieurs protagonistes du jeu (ceux qui savent se battre, Ashley est exclue d'office et pour une fois, on ne s'en plaint pas!) sont largués dans un des environnements du jeu et doivent faire le plus gros carton de parasités que la Terre ait connu. En temps limité et avec un arsenal fixé au départ, il vous faudra abattre le plus de monde possible, et en essayant de les enchaîner sans temps mort pour engranger le plus de points possibles. Très prenant, ce "mini-jeu" est pourtant aussi très difficile.

Le mode Assignment Ada nous met dans la peau d'Ada le temps de retrouver des échantillons du parasite pour les remettre à ???. Se déroulant sur l'île du dernier acte, ce petit mode assez sympathique réserve une grosse surprise pour les fans en guise de conclusion...

Un costume spécial et d'autres armes (lance roquette à munition infinie, Chicago Typewritter) se débloquent aussi quand vous terminez le jeu pour la première fois.

Puis la version PS2 apporta ce que toutes les autres versions auront alors. LE gros bonus étant le mode Separate Ways, scénario nous mettant une fois encore sous les traits d'Ada, mais beaucoup plus long que le mode décrit au-dessus. En effet, ce mode raconte ce que fait Ada quand Leon ne l'a pas en vue, et tout son parcours qui a pour objectif un échantillon de Plagas.

Un nouveau costume spécial a été ajouté (Ashley devient invincible avec une armure sur le dos), et une arme dévastatrice est donnée à ceux qui terminent entier le mode Pro.


De toutes les versions disponibles, la version Wii est la plus aboutie. Possédant tous les bonus des versions PS2 et PC, elle bénéficie des graphismes de la version Game Cube (plus lisses et moins pixelisés que les versions PS2 et PC) et à le mérite de tourner en 480p qui, sans égaler la HD, permet d'obtenir une très bonne image. De plus la version Wii à l'avantage de posséder une visée à la wiimote, qui se révèle plus précise que le pointeur laser des autres versions (mais diminue d'autant la difficulté).

En résumé, Resident Evil 4 est un excellent jeu, sachant tenir le joueur en haleine grâce à de l'action bien distillée et un scénario jamais redondant, possédant quelques rebondissements bien placés, et des clins d'œil pour ceux connaissant Resident Evil 2. La bande-son n'est pas en reste, sachant se montrer discrète quand il le faut et stressante à d'autres moments. Une réalisation irréprochable pour un titre ayant pour seul défaut un boulet attaché aux pieds du héros...

Premier trailer de la version "finale"


Un autre trailer...

Petit bonus, toutes les façons possibles de mourir dans le jeu!
ATTENTION : SPOILER !
Ne pas le regarder si vous voulez éviter les spoilers!




Fiche technique:

Type: Action (/Survival-horror)
Plate-formes: Game Cube, PS2, PC, Wii
Date de sortie: 18 mars 2005 (Game Cube)
Langue: Voix en anglais, textes en français
Nombre de joueurs: 1
Développeur: Capcom